L’ÉQUIPEMENT
Le succès d’une
excursion de pêche réside tout à la fois dans le choix d’un équipement adapté à la capture de l’espèce convoitée
et aux techniques utilisées pour atteindre son objectif.
Cette section est réservé a toute la panoplie de cannes, moulinets, leurres, lignes de pêche (mono) et flotteurs.
LES CANNES ET LES MOULINETS
Les cannes et les moulinets
de pêche se divisent en cinq grande catégories, qui se subdivisent elle-même en sous-catégories pour les méthodes de capture
plus pointues.
Les pêcheur d’achigan,
par exemple transportent souvent plusieurs ensembles de lancer lourd selon les techniques qu’ils entendent utiliser
comme le pitching, le fliping, la pêche au devon ou au vers.
De même, les
amateurs de doré se muniront d’un équipement léger pour pêcher avec des leurres de surface, des flotteurs ou à la dandinette.
La canne et le moulinet
choisis dépendent de la taille du poisson qui sera pêché mais aussi de la grosseur des leurres et des appâts qui seront utilisés.
Il est facile de lancer
une minuscule cuiller à l’aide d’un équipement léger muni d’un mono d’une résistance 4 Lbs, mais la
manœuvre est virtuellement impossible avec un attirail lourd comportant une ligne de pêche (mono) de 12 Lbs.
Généralement, l’éventail
d’équipement du pêcheur « grossit » au fur et à mesure qu’il prend de l’expérience et qu’il
s’adonne à la capture de diverses espèces.
Il n’est pas
rare de rencontrer des maniaques qui possèdent des ensembles à la douzaine…
Littéralement!
Voici les principales
informations qui vous permettront de choisir l’équipement qui répondra a vos besoins :
LE LANCER ULTRALÉGER
Les pêcheurs novices
aiment cet équipement parce que le moulinet est muni d’un cliquet antiretour et que le tambour (ou bobine) est protégé
par une capote qui empêche le vrillage de la ligne (mono), souvent associé à l’équipement pour lancer léger.
Par contre, la capote
induit une friction sur le mono, ce qui réduit considérablement la distance des lancers.
De même, ce moulinet
présente un faible rapport de récupération à chaque coup de manivelle, ce qui rend quasi inefficace l’utilisation de
leurres comme les spinnerbait et les buzzbait.
Ce moulinet est idéal
pour initier quelqu’un aux rudiment de la pêche mais n’a plus tellement sa place dans la pratique des techniques
de lancer léger et lourd.
LE LANCER LÉGER
Le moulinet à lancer
léger est idéal pour effectuer des lancers de bonne portée et expédier des leurres légers.
Son tambour ne possède
pas de capote mais est muni d’une anse qui bascule pour « libérer » la ligne (mono) de la bobine lors du lancer.
La canne pour lancer
léger possède des anneaux-guides de grand diamètre afin de minimiser la friction du mono.
Cette équipement polyvalent
possède un tambour fixe et un cliquet anti-retour.
Cependant il n’est
pas approprié avec du fil a pêche pour lancer lourd, car la ligne tend a sortir de la bobine et à s’emmêler en formant
des perruques.
LE LANCER LOURD
Le moulinet procure
des lancers de précision, car il est pourvu d’un mécanisme qui, avec une simple pression du pouce, permet de freiner
la course du leurre pour le déposer à l’endroit voulu.
Il est tout désigné
pour les gros mono et les lignes tressées en acier.
Ce moulinet est aussi
doté d’un réglage qui, au moment du lancer, libère le tambour et stoppe la rotation de la manivelle.
Comme le jeu de retour
est fréquent avec ce type d’appareil, il existe maintenant un contrôle de freinage magnétique qui réduit grandement
le phénomène.
La canne de lancer
lourd est généralement très rigide et ses anneaux-guides sont de petit diamètre.
À LA TRAÎNE
Cet ensemble s’utilise
pour la pêche au downrigger ou à la traîne avec des lignes de gros calibre.
Le moulinet énorme
et robuste est capable d’emmagasiner de grandes quantités de fil (mono) et possède une roue à rochet qui ajuste le freinage
tout en douceur.
Pour la pêche au downrigger,
on utilise une longue canne souple alors qu’a la traîne elle doit être courte et rigide, surtout si on emploie de gros
flotteurs (dériveur de surface).
À LA MOUCHE
La canne à moucher
sert à propulser une soie qui entraîne à son tour un bas de ligne et une
mouche.
D’une longueur
variant entre 2,3 et 2,75 m, ce type de canne est flexible sur presque toute sa longueur pour permettre de « charger »
la soie.
Par contre, le moulinet
n’a pour ainsi dire qu’une seule fonction, celle de récupérer la ligne (la soie).
Choisir une canne à
moucher qui convient à ces besoins peut s’avérer un véritable casse-tête.
Outre les caractéristiques
de base------longueur, puissance et action----, le pêcheur devrais tenir compte de la réactivité de la canne.
Voici quelques paramètres
pour guider ce choix.
LA LONGUEUR
En général, une longue canne procure des lancers précis de grande distance.
La canne courte est
utilisée lorsque le lieu de pêche est confiné.
Autrefois, seules les
cannes de courte longueur offraient un bon niveau de rigidité, mais de nos jours les matériaux composites permettent d’obtenir
les mêmes propriétés dans de long formats.
L'ACTION
L’action d’une canne se rapporte à l’endroit où la tige fléchit et
est établie selon le degré de fuselage de cette dernière.
On parle ainsi d’action
lente, moyenne, rapide et ultrarapide.
La canne à action rapide
possède un scion très réactif, fort utile lorsqu’on pêche avec des leurres
flottants selon la technique du coup sec ( twitching ) ou encore pour sentir les touches à la dandinette.
Elle permet aussi de
ferrer rapidement et puissamment.
La canne à action moyenne
est idéale pour appâter des vifs (mené) car le poisson qui mord sentira peu la pression exercée sur le sion qui est souple
et de ce fait, ne rejettera pas l’offrande.
La canne à action lente
est un véritable amortisseur qui empêche le bris de la ligne lors du combat avec un gros poisson.
LA PUISSANCE
La puissance est le
niveau de force requis pour faire plier une canne.
Certain fabriquant
les qualifient simplement de légère, moyenne, lourde, mi-lourde, etc., alors que d’autres utilisent une classification
numérique de 1 à 10, 1 étant la plus légère.
Plus les leurres utilisés
sont de gros calibre et le poisson convoité aussi, plus la canne ce doit d’être puissante.
Une canne de puissance
légère plie vers l’arrière, ce qui lui permet de « se charger » grâce au poids du leurre.
La force générée par
le mouvement de retour avant de la tige facilite les lancers.
Un attirail lourd nécessite
une canne de grande puissance, car une canne légère n’a pas la force requise pour expédier des leurres de gros format
et ferrer efficacement un gros poisson.
De même, en présence
d’obstacles comme une végétation très dense ou des chicots d’arbre, la canne de puissance lourde permet d’arrêter la course du poisson et de le diriger à l’extérieur de cet endroit encombré.
Par ailleurs il y a
confusion des genres parmi les manufacturiers, les détaillants et les auteurs lorsqu’on traite de la puissance et de
l’action d’une canne à pêche.
En effet, certains
désignent une canne à action légère alors qu’il s’agit en fait d’une canne de puissance légère.
Au moment de l’achat,
assurez-vous que le vendeur maîtrise bien ces notions.
LA RÉACTIVITÉ
La réactivité d’une
canne, que l’on pourrait qualifier aussi de nervosité, est sa capacité à transmettre les vibrations de la ligne
(soie) tout au long de la tige jusqu’à la poignée.
Le matériau de fabrication,
l’action et le poids de la canne établissent son degré de réactivité.
Lorsque vient le temps
de comparer, une canne en graphite est plus « sensible » que celle en fibre de verre.
Pour un même
matériau de fabrication, une canne à action rapide sera généralement plus réactive.
Enfin, lorsque le degré
d’action est le même, la canne de poids léger sera plus « nerveuse ».
À PROPOS DU MOULINET
Choisir le bon moulinet
peut aussi s’avéré un casse-tête.
Il faut d’abord
s’assurer que, peu importe l’ensemble retenu, le couplage canne-moulinet soit bien calibré.
Un moulinet surdimensionné
provoquera une lourdeur au niveau du talon de la canne.
Outre le fait que les
lancers seront difficiles à exécuter, la réactivité de la canne sera grandement diminuée, particulièrement à la hauteur du
scion.
À l’inverse,
la sensation de lourdeur se répercutera à l’autre bout de la canne si le moulinet est trop léger pour sa partenaire
( la moucheuse), provoquant vite une fatigue du poignet à force de devoir tenir la canne remontée.
LE LANCER LÉGER
Le tambour de ce moulinet
est fixe; il ne tourne donc pas lors du lancer.
La ligne sort simplement
de la bobine lorsque l’anse est ouvert.
Selon les modèles,
l’anse peut être activée manuellement ou à l’aide d’une détente qui permet d’effectuer des lancers
d’une seule main.
Le système de
tentions du freinage installé à l’avant du moulinet procure un contrôle tout en douceur et est plus fiable que lorsqu’il
est positionné à l’ arrière.
Le mécanisme avant
fonctionne à l’aide de rondelles de métal qui s’appuient sur un disque, selon le même principe que les freins
à disque d’une voiture.
Le freinage arrière
s’effectue par pression sur un petit arbre de transmission, ce qui rend le contrôle saccadé.
Néanmoins, certains
pêcheurs préfèrent ce dernier modèle, car l'ajustement de la tension est plus facile à effectuer durant le combat avec un
poisson.
LE LANCER ULTRALÉGER
Favori des pêcheurs
novices, ce moulinet très économique à l’achat ressemble beaucoup à son confrère de lancer léger, à la différence près
qu’il est muni d’une capote qui réduit l’emmêlement de la ligne.
Le modèle à bouton-pressoir
est jumelé à une canne de lancer lourd alors que l’autre type s’appareille au lancer léger.
Il est préférable de
choisir un moulinet avec système de freinage de qualité car dans le bas de gamme, ce mécanisme a tendance à s’enrayer
facilement.
Il en résulte des bris
de ligne fréquents.
LE LANCER LOURD
Conçu pour de l’attirail
lourd, ce moulinet est doté d’un contrôle de freinage fiable et bien calibré pour affronter les gros spécimens de poisson.
Parce que plus gros,
le modèle de forme arrondie peut contenir plus de fil.
Il est muni, soit d’une
clenche, soit d’un bouton pressoir pour libérer le tambour.
Le modèle de forme
profilée possède seulement une clenche et procure un maintien plus confortable au moment de décocher un lancer.
Les moulinets de fabrication
récente disposent d’un contrôle de freinage (centrifuge ou magnétique) qui élimine totalement l’effet de retour.
À LA TRAÎNE
Ce moulinet est un
mastodonte capable d’emmagasiner de grandes quantités de fil pour permettre justement de pêcher à la traîne sur de très
longue distance.
Il peut prendre plusieurs
centaine de mètres de gros mono de 9 à 13,6 Kg de résistance.
Il n’est pas
recommandé de lancer avec ce moulinet, car il ne possède pas de cliquet antiretour.
Certains modèles possèdent
même un compteur de ligne qui permet de faire traîner le leurre à la profondeur voulue.
À LA MOUCHE
Le moulinet de pêche
à la mouche n’est au fond qu’un simple réservoir de soie.
Les modèles plus sophistiqués
sont munis d’un mécanisme à disques de friction fort utile pour ramener des espèces combatives comme la steelhead ou
le bar rayé.
Comme le tambour de
la très vaste majorité des moulinets à moucher n’est pas encastré dans un boîtier, une simple pression de la paume de
la main sur la jante de la bobine procure un freinage additionnel.