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Photo: Michel Beauregard

 
 
 
 Faire le bon choix

À force de tâtonnement, bien des pêcheurs finissent par trouver le leurre et l’appât qui feront mordre le poisson. Mais les plus expérimentés d’entre eux ne comptent plus sur le hasard et l’approximation pour sélectionner les éléments qui constitueront leur offrande. Au contraire, leur choix sera méticuleusement motivé par les facteurs suivants :

 

 La profondeur

 

C’est le tout premier élément à considérer. Les poissons qui se tiennent dans les bas-fonds d’un plan d’eau vont rarement répondre à un leurre qui se promène près de la surface. Il faut estimer à quelle profondeur ils se trouvent en tenant compte de la période de la saison, de l’heure du jour, des conditions climatiques, de la limpidité de l’eau et du bagage d’expériences acquises lors d’excursions antérieures au même endroit.

 

Dans des eaux dont la pronfondeur ne dépasse pas les 3 m, les pêcheurs s’en remettent à des leurres de surface comme les spinnerbaits, les cuillers et les devons flottants, de même qu’à des appâts de plastique mou légèrement lestés. En profondeur, les devons plongeant, les dandinettes ou les appâts de plastique mou très lourds feront l’affaire. Les appâts vivants peuvent servir dans les deux cas.

 

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Photo: Nathalie colle & Passcal Durantel  tiré du livre " Les meilleurs leurres de pêche "

 

 

 

 Les couverts

 

Les leurres anti-herbe limiteront les accrochages dans les endroits comportant une végétation dense ou des branchages. Si vous utilisez des appâts vivants parmi et autour de ces lieux, installez un plomb de forme conique et un hameçon anti herbe.

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Photo: Nathalie colle & Passcal Durantel  tiré du livre " Les meilleurs leurres de pêche "

 

 L’activité

 

Le niveau d’activité du poisson influence lui aussi les montages de leurres et d’appâts de même que la vitesse de récupération. C’est la température de l’eau qui a l’impact le plus direct sur sa vivacité. Les conditions climatiques, particulièrement les fronts froids, jouent aussi un rôle clé..

 

Après le passage d’un front froid, ou en eau froide ( période durant laquelle le poisson est presque amorphe) il est recommandé d’appâter un appât vivant et de, soit le faire traîner au fond, soit de l’installer en suspension dans l’onde à l’aide d’un flotteur. Dans ces conditions, des dandinettes à cuiller ou de petites dandinettes sont des leurres efficaces.

 

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 La clarté de l’eau et la luminosité

 

Les pêcheurs élaborent souvent leurs propres théories pour justifier le choix de couleur d’un leurre. Mais tous s’entendent pour dire que le niveau de clarté de l’eau influence d’abord et avant tout cette section.

 

En général, on établit que les leurres de couleur pâle fonctionnent bien en eau claire, ce qui n’explique toutefois pas pourquoi des vers noirs ou pourprés sont tout aussi efficaces.

 

En eaux brouillées et sales, les leurres fluorescents dans les tons de jaune, orange ou chartreuse font habituellement l’affaire alors que ceux de couleur foncée sont principalement réservés à la pêche par temps couvert ou la nuit.

 

Si vous pêcher à la noirceur ou dans l’eau opaque, utilisez des leurres sonores comme un poisson nageur flottant de type ronfleur, un Spinnerbait muni de larges cuillers, un Buzzbait avec hélice à cliquetis ou un poisson nageur devon sonore dont l’intérieur contient des petite billes qui frappent les parois et produisent des sons.

 

Le très vaste choix de leurres sur le marché peut être une situation déconcertante pour le pêcheur débutant.

 

Plus souvent qu’autrement, ce dernier achète un immense coffret, garnit chaque compartiment d’un leurre différent et les essaie tous sans jamais vraiment apprendre à bien les utiliser.

 

À l’opposé, certains novices s’accrochent à un leure et à un appât particulier après avoir attrapé quelques poissons et refusent catégoriquement d’essayer d’autres montages. Si bien qu’à la longue, lorsque les conditions de pêche ne sont pas propices à cette présentation, le pêcheur revient souvent bredouille de ses excursions.

 
Les vieux routiers estiment qu’il faut un minimum de confiance dans la présentation offerte, c’est à dire que le leurre, l’appât et la technique de pêche retenus l’ont été en tenant compte des conditions de pêche et de l’espèce convoité. Dans le cas contraire, croient-ils, il est inutile de s’adonner à ce loisir.
 
Il est préférable d’acheter quelques leurres et appâts de base et d’apprendre à bien les utiliser.
 
Car c’est d’abord et avant tout en prenant régulièrement du poisson que vous développerez votre confiance et deviendrez un meilleur pêcheur.

 

 

 

Les leurres à cuiller tournante

 

Deux caractéristiques de ce leurre en font un outil productif en eau claire comme en eau brouillée. Dans le premier cas, la cuiller tournante produit des reflets que le poisson peut apercevoir à bonne distance.

 

Dans l’autre, cette même cuiller émet des vibrations lorsqu’elle tourne, lesquelles sont captées par la ligne latéral du poisson. De plus, ce leurre populaire et efficace est facile d’utilisation.

 

Ainsi on le récupère simplement en ligne droite et généralement, le poisson se ferre de lui-même après avoir mordu.

 

Ils sont offerts en quatre versions.

 

Le leurre traditionnel comporte une cuiller qui tourne autour d’une ampe droite. La plupart sont lestés derrière la cuiller pour faciliter l’exécution du lancer. Dans le cas du leurre à lest avant,comme le nom l’indique, le poids ce trouve devant la cuiller. Le Spinnerbait possède une ampe en forme d’épingle de sureté ouverte. La section du bas est garnie d’une tête plombée alors que le haut comporte la cuiller.

 

Le Buzzbait peut ressembler au leurre traditionnel ou au Spinnerbait mais est muni d’une hélice au dessin particulier.

 

Ces leurres permettent d’attraper à peu près toutes les espèces d’eau douce, sont productifs peu importe le moment de la saison et sont particulièrement efficaces pour sortir de leur léthargie (en eau froide comme en eau chaude) les poissons trop paresseux pour poursuivre une proie qui se déplace rapidement.

 

Habituellement, la cuiller s’active même si la vitesse de récupération est lente. La cuiller présente divers niveaux de résistance dans l’eau selon sa forme.

 

Une large cuiller tourne à angle très prononcé par rapport à la hampe, produisant ainsi une plus grande résistance.

 

Il en va de même d’une grosse cuiller qui résiste plus qu’une petite cuiller de même forme. À vitesse donnée, plus la résistance est grande, plus le leurre évoluera près de la surface.

 

C’est pourquoi une large cuiller sera plus perfomante en courant faible durant une récupération lente et celle de format étroit, plus appropriée lorsqu’on ramène rapidement dans un fort courant.

 
Un motage de bout de ligne « réactif » permettra de sentir les rotations de la cuiller.
 
Si le mouvement s’arrête, soit vous récupérez trop lentement, soit le leurre est entravé par de la végétation aquatique, soit un poisson a mordu.
 
Avec un Spinnerbait ou un Buzzbait, utilisez une canne à action rapide pour un meilleur ferrage.

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Photo: Nathalie colle & Passcal Durantel  tiré du livre " Les meilleurs leurres de pêche "

 

 

 

Les poissons nageurs

 

 

À l’origine, le poisson nageur était taillé dans une pièce de bois.

 

Nombres de pêcheurs considèrent que ce matériau est encore le meilleur pour fabriquer ce leurre mais de nos jours, on en produit en plastique creux et en mousse de plastique durci.

 

Les poissons nageurs de plastique sont économiques à l’achat et conservent mieux leur fini.

 

Leur forme est régulière et leur densité constante si on les compare à ceux de bois. Mais ces derniers offrent souvent une meilleure action dans l’eau.

 

Ainsi, un méné en balsa oscille plus aisément qu’un congénère en plastique de même forme et taille.

 

La majorité de ces leurres imitent les poissons appâts mais quelques versions ressemblent à des animaux comme les grenouilles, les souris et les écrevisses.

 

D’autre, représentant aucune forme particulière, attirent les poissons simplement par leur action et leur reflet.

 

Tous les poissons nageurs émettent des sons de haute ou de basse fréquence, un bruit sec un gargouillis un clapotement ou simplement un tintement des hameçons sur les œillets.

 

Certaines versions sont remplies de petits plombs qui émettent un fort bruit de hochet.

 
Parmi les poissons nageurs, on en trouve conçu uniquement pour la pêche en surface.
 
Ces flottants sont particulièrement efficaces lorsque le poisson fraye ou se nourrit en eau peu profonde, mais il arrive quelquefois  à attirer des spécimens installés en profondeur.
 
Il est recommendé d’utiliser ce leurre en eau chaude (15°c et plus).
 
L’onde doit être calme car, dans le cas contraire, le poisson ne semble pas remarquer sa présence. Son rendement apparaît maximal le matin, au crépuscule ou la nuit bien qu’il puisse performer toute la journée.

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Photo: Nathalie colle & Passcal Durantel  tiré du livre " Les meilleurs leurres de pêche "

 

Les poissons nageurs flottants sont offerts dans les modèles suivant :

 

Bâtonnet

 

Ce poisson nageur est long et élancé et ne possède ni lèvre ni hélice. Comme il n’oscille pas, c’est le pêcheur qui doit lui imprimer du mouvement.

 

À hélice

 

Semblable au précédent mais possède une ou deux hélices aux extrémités.

 

Rampant

 

Muni d’une large bavette ou d’aillettes latérales, ce poisson nageur rampe littéralement sur l’eau lorsqu’on le récupère sans interruption. Il émet un flic flac ou gargouillis.

 

Ronfleur

 

Lorsqu’on récupère ce leurre par à coups à la surface il émet un son de ronflement produit par l’eau qui vient frapper la tête de forme échancrée.

 

Il existe une version qui procure un effet de nage lente lorque ramené sans interuption.

 

 

Les poissons nageurs plongeants sont offerts dans les versions suivantes :

 

Les plongeants

 
Les poissons nageur plongeants sont conçus pour pêcher dans des profondeurs variant entre 1 et 20 pieds et même davantage.
 
Ils s’utilisent aussi bien en eau calme qu’en eau vive et à n’importe qu’elle heure du jour. Les poissons nageurs dit « de suspension »  agissent dans de faibles profondeurs alors que d’autres modèles sont fait pour explorer les abysses.
 

Devon

 

Généralement, le devon flotte à l’arrêt, mais certains modèles coulent ou demeurent stationnaires dans le film de l’eau. Tout les devons possèdent une lèvre qui actionne la plongée et le frétillement du leurre en mode récupération.

 

Méné

 

Muni d’une lèvre comme le devon, ce leurre flotte, coule ou est stationnaire à l’arrêt. Imitant les poissons appâts d’allure élancée, il oscille latéralement.

 

Devon vibrant

 

Le corps de ce poisson nageur sans lèvre est mince. Comme l’œillet d’attache est situé directement au-dessus de la tête, son frétillement est intense. La plupart coulent à l’arrêt.

 

À la traîne

 

Conçu principalement pour la pêche à la traîne, ce poisson nageur possède une tête à front plat très large. Il en résulte une oscillation erratique de forte amplitude. Ce leurre est très difficile à lancer parce que trop léger et résistant à l’action du vent. La plupart flottent au repos.

 

À saccade

 

Ce gros poisson nageur allongé est réservé pour la capture du maskinongé ou du plus gros brochet.

 

Habituellement, il flotte à l’arrêt, plonge lorsqu’on le tire par à coups, puis revient à la surface.

 

Plusieurs modèles sont munis d’une queue métallique pliante pour modifier son action dans l’eau.

 

Les dimensions des poissons nageurs varient selon l’espèce convoitée.

 

C’est d’ailleurs la longueur de leurre, plutôt que son poids, qui est le premier critère de sélection à considérer.

 

 

Les Dandinettes

 

Les experts considèrent la dandinette et ses dérivés comme le leurre artificiel le plus efficace entre tous.  La plupart des espèces répondent à sa présentation qui s’effectue dans toutes les conditions possibles.

 

La dandinette est un simple hameçon muni d’une tête plombée.  La hampe est recouverte soit de poils, de plumes, de guirlandes ou encore d’un appât de plastique mou.  Parmi les dérivés, on compte la cuiller à dandinette, faite de métal.

 

Épais, la lame vibrante, fabriquée en métal mince imitant la forme d’un méné et la dandinette à queue de cuiller qui est la combinaison de  cette dernière avec un corps lesté.

 

Comme la dandinette doit être maniée lentement, elle est idéale en  eau froide.  Le froid ralentit le métabolisme du poisson qui réagit peu aux proies se déplaçant rapidement mais sera tenté par des offrandes « paresseuses ».

 

La dandinette coule rapidement, ce qui permet de pêcher vers le fond, même en présence de courant.  Ainsi, les pêcheurs de truite de lac utilisent ce leurre pour atteindre des profondeurs de plus de 90 pieds, et ce, sans ajout de lest.  Ses performances sont aussi excellentes en eau peu profonde.

 

La forme compacte de la dandinette permet d’effectuer des lancers de longue portée et par temps venteux.  Ce facteur de distance permet au pêcheur de se tenir éloigné des endroits où le poisson serait autrement effrayé, comme en eau claire.

 

Pour efficace qu’elle soit, la dandinette demande au pêcheur de développer une grande dextérité, principalement pour sentir les touches.  En effet, les poissons sautent rarement sur une dandinette comme ils le font, par exemple, avec un devon ou un leurre de surface.  Au contraire, ils vont aspirer lentement la dandinette lorsque cette dernière approche du fond.  Si bien que si vous n’êtes pas attentif ou que la ligne n’est pas tendue durant la descente du leurre, vous risquez de ne vous apercevoir de rien.  Pour ces raisons, on reccommande d’utiliser du matériel « nerveux ».

 

Les pêcheurs expérimentés choisissent généralement une canne rigide en graphite à action rapide dont le scion est juste assez flexible pour expédier le leurre.

 

Dans ce cas, il est préférable de travailler avec un équipement (canne, moulinet, fil, etc,) qui ne dépasse pas le mi-lourd, à moins que vous deviez manipuler des dandinettes dépassant les 21 g ou que vous récupériez dans des couverts très denses.

 

Utilisez toujours le plus petit format de fil possible selon les conditions et l’espèce pêchée.  Si la ligne est trop lourde, la dandinette plongera trop lentement et ne demeurera pas à la profondeur recherchée en mode de récupération, en plus de réduire la sensibilité des touches.

 

Avec un monofilament ordinaire, le coup sec de la touche est difficile à percevoir.  Utilisez alors un fil de couleur fluorescente.  Augmentez vos chances de détection en portant des lunettes à verres polarisés.

 

C’est le poids qui est le premier critère de sélection de la dandinette et de ses dérivés, tout en tenant compte de l’espèce en présence, de la profondeur de pêche, de la force du courant et de la vitesse du vent.

 

Avec les poissons pour petite friture, on utilise généralement des mini-dandinettes qui pèsent moins de 3,5g.  Les poissons de taille moyenne, commme les dorés et les bars, requièrent  des dandinettes oscillant entre 3,5 et 21,3 g.  Pour les grosses espèces du type maskinongé, il est préférable de choisir des leurres dépassant les 21,3 g.

 

La dandinette doit être suffisament lourde pour atteindre la profondeur désirée sans torpiller vers le fond, car les poissons préfèrent une offrande qui arrive tout en douceur.  A titre d’indication, chaque 3m  d’eau requiert un leurre de 3,5g. Si pour pêchez à 6m,  votre dandinette devra peser 7g.

 
Cependant, une dandinette de 7g atteindra seulement une profondeur de 4,5 m si vous pêchez dans un faible courant.  Plus ce dernier est fort, plus la dandinette doit être lourde pour s’approcher du bas-fond.
 
De même, le vent est un élément qu’il ne faut pas négliger, car il pousse votre embarcation à la surface, ce qui induit dans l’eau un effet de résistance sur la ligne et le leurre, empêchant de maintenir la présentation au niveau espéré.
 
 

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Les appâts de plastique souple

 

Ce n’est pas d’hier que les pêcheurs utilisent des appâts de plastique puisque les premiers du genre ont été introduits en 1860.  Aujourd’hui, ces offrandes ont un air beaucoup plus naturel que leurs ancêtres, car le matériau a gagné en souplesse. 

 

En 1949, un fabricant de leurres de l’Ohio a débuté la production de vers en plastique mou faits à partir d’une nouvelle matière, le polychlorure de vinyle, lesquels furent testés par des pêcheurs d’achigan.  Ces derniers devaient confirmer leur pouvoir attractif en raison de la flexibilité du matériau.

 

La popularité de ces appâts n’a pas « démordu » depuis.  Les boutiques de pêche offrent de nos jours une incroyable panoplie d’offrandes de plastique qui imitent les vers, les larves, les écrevisses, les crevettes, les grenouilles, les serpents, les lézards, les salamandres, le caviar de saumon et les insectes.  Ces appâts sont utilisés pour la quasi-totalité des espèces d’eau douce, car ils offrent de nombreux avantages.

 

Le premier est sa texture qui, comparé à un appât de plastique ferme, donne au poisson l’impression du vrai.  La bête est confondue  et plus encline à gober l’offrande plutôt qu’à la rejeter, ce qui augmente d’autant vos chances de la ferrer.

 

Dans la plupart des cas, on appâte cette offrande en dissimulant la pointe de l’hameçon.  De cette façon, la récupération en végétation dense, parmi les branchages, les billots ou les rochers est rendue plus facile, car les accrochages sont moins nombreux.  Ce qui n’empêche pas la pointe de pénétrer dans le palais du poisson au moment du ferrage, car le plastique mou se perce facilement.

 

L’autre avantage du plastique mou est qu’il absorbe les odeurs.  On peut donc les badigeonner avec des liquides attractifs ou les acheter déjà traités de la sorte.  Leur degré de rétention des odeurs est beaucoup plus élevé que celui des appâts de plastique rigide.  Dans certains cas, ils sont de véritables clones de la bestiole qu’ils représentent, attifés d’antennes, de pattes et parfois même d’écailles. Leur corps est généralement translucide tout comme les véritables poissons appâts, les vers, les crevettes et les larves d’insectes.

 

La consistance des plastiques mous va de gélatineuse à relativement ferme.  Les appâts les plus souples ont une apparence et une texture très naturelles pour le poisson, mais les plus « solides » demeurent bien en place sur l’hameçon et résistent mieux aux passages dans les couverts encombés.  Les manufacturiers fabriquent généralement leurs appâts avec un plastique qui se situent entre ces extrêmes.

 

Les appâts les plus petits se pèchent avec un attirail léger, du fil de faible dimension, du lest ou encore des flotteurs. 

 

Vous pouvez même le faire avec une canne à moucher.  Avec des corps de plastique mou qui ont moins de 15 cm, l’attirail léger est toujours de mise, avec une ligne de 1,8 à 3,6 kg de résistance.

 

Si les leurres sont de bonnes dimensions et que la pointe de l’hameçon n’est pas recouverte par l’appât de plastique, les pêcheurs s’en remettent généralement à un équipement de lancer lourd ou de pêche à la traîne avec un monofilament de 3,6 à 6,8 kg de résistance.

 

Si les appâts sont imposants et que la pointe de l’hameçon est recouverte, l’équipement de pêche à la traîne est recommandé avec des grosses lignes de 5,4 à 11,3 kg de résistance.

 
Il existe sur le marché une « canne à vers » dont la grande puissance permet un solide ferrage.  Enfin, si vous pêchez dans les couverts denses, montez une ligne résistante au frottement.

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Les cuillers

 

La cuiller a la faculté d’attirer les poissons sportifs en raison de son mouvement d’oscillation et des reflets qu’elle émet, lesquels éléments donnent l’impression d’un poisson appât blessé ou en fuite.

 

Les gros prédateurs comme le maskinongé, le grand brochet, l’achigan à grande bouche, le saumon et la truite répondent bien à sa présentation. 

 

Comme le sens de la vue est le premier en cause dans l’efficacité de ce leurre, on l’offre généralement dans une eau limpide.

 

Outre ses performances auprès de nombreuses espèces qui la rendent fort populaire auprès des pêcheurs, la cuiller est d’emploi facile.  On la fait généralement évoluer dans le film de l’eau bien au-dessus du fond pour éviter les accrochages et habituellement, le poisson se ferre lui-même lorsqu’il attrape ce leurre.

 

Faites de métal, de laiton et quelquefois de plastique très solide, la cuiller oscille d’un côté à l’autre puisque l’eau circule dans la face concave du leurre en mode récupération.

 

L’ondulation est influencée par la forme et l’épaisseur du leurre.  Ainsi, une longue cuiller produit une oscillation de plus grande amplitude qu’une cuiller très concave tout comme d’une cuiller mince.

 

Par contre, les cuillers de forte épaisseur sont plus faciles à lancer, plongent rapidement et évoluent à de plus grandes profondeurs, tout ceci en raison de leur poids.

 

La majorité des cuillers ont une surface polie, sur au moins un côté, qui réfléchit la lumière du soleil, ce qui permet au leurre d’être aperçu par le poisson sur de grandes distances, particulièrement en eau claire. 

 

Certaines cuillers présentent une face martelée qui disperse la lumière dans toutes les directions, un peu comme les écailles d’un poisson appât.  Les produits de qualité ont quelquefois un fini plaqué qui réfléchit davantage que les cuillers bas de gamme dont la surface est plutôt terne.

 

Les cuillers sont généralement offertes en trois versions.

 

La cuiller traditionnelle n’est pas anti-herbe et suffisament lourde pour être lancée.

 

La cuiller à la traîne est très mince et pratiquement impossible à expédier.  Ces deux derniers modèles sont offerts avec un hameçon souple ou un trépied retenu à une extrémité par un anneau.

 

La cuiller anti-herbe possède un système qui empêche l’hameçon de s’accrocher dans les couverts herbeux, les branchages ou divers débris.  L’hameçon est moulé à même le corps du leurre.

 

C’est la vitesse de récupération qui établit le rendement d’une cuiller.

 

Le leurre peut se comporter bizarrement lorsque ramené en tout hâte ou à l’inverse, trop lentement.

 

A cet égard, il faut tester l’engin en variant la rapidité de récupération pour trouver la vitesse de progression qui offrira une performance maximale.

 

Les pêcheurs s’en remettent généralement à un attirail de pêche à la traîne de puissance légère à moyenne ou encore pour le lancer lourd lorsqu’ils utilisent la cuiller.

 

Les cannes réactives ne sont pas de mise pour détecter les touches, car le poisson se ferre lui-même 9 fois sur 10.

 
La cuiller réagit mieux avec un monofilament de faible diamètre, car il n’entrave pas son mouvement d’oscillation et est moins visible pour le poisson.

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Les mouches

 

Les mouches représentent divers aliments disponibles aux poissons d’eau douce.  Comme ces derniers sont de friands consommateurs d’insectes aquatiques à un moment donné de leur vie, ceci explique pourquoi ces leurres imitent majoritairement des insectes.

 

Pas contre, au stade adulte, un poisson se nourrit principalement de crustacés et de poissons appâts.  Ainsi, certains patrons de mouche évoquent ces proies.

 

Quelques « artificielles » sont conçues avec grand réalisme, comportant des antennes, des pattes et autres parties du corps, pour s’approcher de l’allure du modèle vivant, ce qui n’est toutefois pas nécessaire pour leurrer le poisson.

 

Un simple patron évocateur peut tout aussi bien faire l’affaire.  Il faut tenir compte des critères suivants dans la sélection des mouches imitatrices :

 

Taille

 

La mouche devrait avoir les même proportions que son pendant naturel.

 

Une mouche trop grosse risque d’effrayer le poisson même si elle est bien présentée par le pêcheur.

 

Couleur

 

Une mouche artificielle de même colori que nature est un gage de succès.  Sinon, choisissez une mouche de nuance semblable.

 

Par exemple, si le poisson gobe des éphémères de ton pâle, ne prenez pas une mouche de couleur foncée.

 

Forme

 

Une mouche qui imite sommairement son pendant naturel est généralement efficace.

 

Si le poisson fait la fine bouche, prenez alors en considération les attributs de la mouche, tels que la longueur de la queue et des ailes ainsi que la forme du corps.

 

Action

 

L’allure d’une artificielle a plus d’importance que son action sur ou sous la surface de l’eau.  Mais il arrive qu’à certains moments, il faille tenir compte de son comportement.

 

Par exemple, une mouche faite de plumes de marabout imite mieux l’ondulation d’une sangsue que celle fabriquée avec des poils.

 

Texture

 

La texture n’incite absolument pas un poisson à sauter sur une mouche, mais cet élément peut influencer le temps que l’animal conservera la proie dans sa bouche.

 

Ainsi, le corps fibreux d’une mouche en poils de cerf offre une texture plus proche de la réalité que celle dont le corps est raide et dur.

 

Lorsque les insectes sont en période d’éclosion mais qu’il s’avère difficile de déterminer à qui on a affaire, il est alors temps de recourir aux mouches évocatrices.

 

Ces dernières représentent des insectes à divers stades de leur vie plutôt que des insectes spécifiques.

 

Enfin, les mouches d’attraction ne ressemblent en rien aux sources alimentaires du poisson.  Elles sont montées avec des matériaux brillants aux couleurs vives, en plus d’émettre des sons, pour piquer la curiosité du poisson dans l’espoir de l’attirer.

 

Les appâts vivants

 

Même si les leurres artificiels sont aujourd’hui les produits d’une haute technologie, plus de la moitié des captures de poissons d’eau douce en Amérique du Nord s’effectuent avec des appâts vivants.

 

En période de disette, le pêcheur doit s’en remettre aux appâts vivants s’il veut être en mesure de prendre du poisson.  Car, pour ce dernier, rien ne ressemble plus, ne sent meilleur et ne bouge mieux qu’un appât vivant.

 

Un pêcheur d’expérience sait que les meilleurs appâts vivants sont ceux qu’il a récolté lui-même.  Certains prennent autant de plaisir à les recueillir qu’à les utiliser.  Mais peu importe comment vous vous procurez vos appâts vivants, ils doivent être frais et vigoureux. 

 

Un appât qui frétille est une offrande attirante pour le poisson.  Vous pouvez aussi économiser en apprenant à bien les conserver.

 

Nombre de pêcheurs sont entêtés au moment de choisir leur montage de ligne et l’amorce qui servira de garniture. 

 

Ils s’en remettent invariablement à des présentations qu’ils connaissent, pêchent avec ces montages pendant des heures et changent leur appât à contrecoeur que lorsque le poisson a complètement cessé de  mordre.

 

Si vous pêchez avec un nouvel appât vivant, donnez-vous une période d’essai assez longue pour connaître son taux de réponse auprès des poissons,

Peut-être deviendra-t-il votre « compagnon » de pêche favori...

 

Voici la liste des appâts vivants les plus fréquemment utilisés :

 

Le poisson appât

 

Pour une multitude de pêcheurs, le terme méné signifie tout simplement « petit poisson appât ».  Dans les faits, les ménés font partie d’une famille qui compte 250 espèces en Amérique du Nord.  Ceux qui servent généralement d’offrande sont le shiner, le chevaine, la vandoise et même la carpe.

 

Le terme poisson appât inclut non seulement les ménés mais aussi les poissons suceurs, les sculpins, les madtom, les anguilles et les estivaux et les petits poissons d’eau douce.

 

Les vers et les sangsues

 

Le ver de terre est sans contredit l’appât le plus utilisé à la pêche, en plus d’être facile à trouver et à conserver.

 

On en trouve des centaines d’espèces sur le continent.

 

Les vers ont généralement tous la même allure mais varient en taille et en couleurs, ce qui permet de pêcher plusieurs espèces sportives.

 

Les plus usuels à la pêche sont le ver de terre, le ver de jardin, le ver à feuille, le ver à fumier, le ver gris et le ver de terre africain.

 

Les sangsue habitent les lacs, les étangs, les marais et les cours d’eau de faible courant.  La sangsue est pourvue de ventouses à chacune de ses extrémités.

 

La bouche se trouve dans la  ventouse de tête.  C’est la ventouse arrière qui lui sert à s’agripper.

 

Les poissons gobent diverses espèces de sangsues, mais la plus utilisé à la pêche est la sangsue commune.

 

Quelques pêcheurs s’en remettent à la sangsue-tigre.  La sangsue médicinale et la sangsue du cheval ne sont toutefois pas des appâts très efficaces.

 

Les insectes

 

Les insectes terrestres sont une source alimentaire pour les poissons lorsqu’ils viennent se laver dans l’onde ou qu’ils y tombent par accident.  Les plus utilisés par les pêcheurs sont le grillon et la sauterelle.

 

La grande majorité des insectes bouffés par le poisson sont aquatiques.  Ils pondent leurs œufs dans l’eau et s’y développent jusqu’à atteindre leur stade adulte.

 

C’est seulement à ce moment qu’ils gagnent la terre ferme.

 

Les insectes aquatiques immatures, que l’on appelle larves, possèdent de minuscules branchies mais sont dépourvus d’ailes.

 

On les retrouve dans les rivières et au fond des lacs.

 

Les poissons en raffolent.  Les pêcheurs appâtent généralement leur ligne avec des larves de perles, d’éphémère, de trichoptère et de phrygane.

 

Les grenouilles

 

Les grenouilles ont déjà été un appât fort prisé.

Cependant, leur usage a grandement diminué parmi les pêcheurs, car les populations de grenouille sont en déclin dans bien des régions en raison de l’épandange de pesticides, de nombreuses maladies et de la disparition progressive des terres marécageuses. 

 

Les crustacés

 

Les jeunes poissons s’alimentent de puces d’eau et de crustacées microscopiques, mais les adultes se gavent des gros spécimens, comme les écrevisses.

 

Les crustacés les plus efficaces utilisés comme appât sont l’écrevisse, le gammare ainsi que plusieurs variétés de crevettes (des herbes, de vase, de mer et d’eau douce).

 

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